Nouvelles Parutions

 

2023_D'ARCY_Publication

 

Chloé D'ARCY

Marie Taglioni. Étoile du ballet romantique

Presses Universitaires de Bordeaux, 2023, 304 p.

 

"Mlle Taglioni, ce n’était pas une danseuse, c’était la danse même ; elle ne courait pas le risque de l’oubli, mais du trop-plein de mémoire", constate avec admiration Théophile Gautier (La Presse, 3 juin 1844). Marie Taglioni (1804-1884) était en eff et une véritable star. Son nom est associé à un rôle, La Sylphide (1832), à l’avènement de la technique des pointes, et à l’ère du ballet romantique. Cette étude retrace son parcours européen en analysant les mythes qui s’élaborent autour de sa personne, de l’enfant prodige au modèle indépassable. Elle s’intéresse aussi à Marie Taglioni "à la ville" et à son statut de femme mondaine, aux représentations iconographiques et littéraires qui circulent à son sujet, ainsi qu’au public – même aux fans – qui contribuent à en faire une célébrité. Enfin, cette recherche se penche sur la dimension pratique d’une telle carrière et sur les différents acteurs qui y contribuent : derrière la gracieuse Sylphide se cache une véritable femme d’affaires qui suit scrupuleusement ses représentations, négocie des contrats avantageux et qui sait mobiliser le réseau nécessaire à son succès. Cet ouvrage est un apport original pour l’histoire de la danse et des femmes artistes en ce qu’il met en évidence la pluralité des visages de la ballerine, tant sur scène que hors scène.

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2022_YON_Publication Offenbach

Jean-Claude YON, Arnold JACOBSHAGEN, Ralf-Olivier SCHWARZ (dir.)

Offenbach, musicien européen

Actes Sud, 2022, 516 p.

 

Offenbach, musicien européen : le titre de ce volume est plus que le reflet d’une carrière qui, fortement ancrée à Paris, a pris l’Europe entière (et au-delà) pour champ d’action. Fruit de la collaboration de trois chercheurs allemands et français, ce livre sur “le plus parisien des compositeurs” est porteur des valeurs qu’illustre son oeuvre – un répertoire scénique dont la dimension politique est indéniable.


Issu d’un colloque organisé à Cologne et Paris en 2019 pour le bicentenaire de la naissance de Jacques Offenbach (1819-1880), ce collectif rassemble vingt-neuf courts chapitres rédigés par des musicologues, des historiens, des spécialistes d’études théâtrales et de littérature. Tout en ne prétendant pas résumer de manière exhaustive la recherche offenbachienne contemporaine, il permet – ce qui est à vrai dire exceptionnel – d’en saisir la variété et la richesse. Quatre grandes parties scandent l’ouvrage. “Étapes d’une vie, étapes d’une oeuvre” revient sur la biographie de l’artiste et sur certains moments clés. “Regards sur le répertoire offenbachien” offre une plongée dans ses productions à travers des approches thématiques ou techniques. Y figurent des chapitres signés par deux jeunes chercheurs allemands ayant renouvelé l’étude musicologique d’Offenbach. Dans “Diffusion et réception”, l’accent est mis sur l’extraordinaire destin des ouvrages d’Offenbach à partir de 1855, tant en France que dans le monde entier. La dernière partie, “Postérité d’Offenbach”, montre combien le compositeur n’a cessé, depuis sa mort jusqu’à nos jours, de faire l’objet d’interprétations ou de jugements divers, voire contradictoires, et parfois surprenants.

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2022_REYNAUD_Berlioz, FlaubertCécile REYNAUD et Gisèle SERINGER (dir.)

Berlioz, Flaubert et l'Orient

Le Passage, 2022, 256 p.

 

« Voilà un homme ! et un vrai artiste ! » écrit Flaubert à la lecture de la correspondance inédite de Berlioz, ajoutant : « Que ne l’ai-je mieux connu, je l’aurais adoré ! » Berlioz et Flaubert n’ont pas eu le temps de nouer une longue amitié. Ils se rencontrent seulement en 1863 : le musicien enthousiasmé par Salammbô y a consacré un passage dithyrambique de sa Revue musicale de décembre 1862. Tandis que l’écrivain veut faire adapter son roman pour l’opéra, le compositeur est occupé par la préparation des Troyens. Mais il sollicite le romancier car il a besoin de « quelques conseils pour les costumes phéniciens et carthaginois. »

Amis posthumes en quelque sorte, Flaubert et Berlioz ont accordé à l’Orient une place similaire dans leurs œuvres et leurs aspirations. Contemporains de l’orientalisme romantique, de la vogue des féeries et des grandes mises en scène orientalisantes, ils ont à leur tour apporté leur contribution à une rénovation de ses formes et de ses thèmes.

Sous la direction de Cécile Reynaud et Gisèle Séginger, Berlioz, Flaubert et l’Orient, ouvrage richement illustré, réunit un ensemble de contributions des meilleurs spécialistes du sujet.

Cécile Reynaud, ancienne pensionnaire de l’Académie de France à Rome, directrice d’études en musicologie à l’École Pratique des Hautes Études (équipe SAPRAT), est spécialiste du romantisme musical. Elle a été commissaire ou co-commissaire de nombreuses expositions (la dernière, « Paris romantique 1815-1848 », en 2019 au Petit Palais), publié et dirigé plusieurs ouvrages sur Berlioz (le dernier, Berlioz et Paris, est à paraître en 2023), Chopin et Liszt.

Gisèle Séginger est professeure à l’université Gustave Eiffel et membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Elle est spécialiste de la littérature du xixe siècle et a publié plusieurs études sur Flaubert, notamment L’Orient de Flaubert en images (Citadelles et Mazenod, 2021), ainsi que des éditions de ses textes aux éditions Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade) et Flammarion (GF).

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2022_YON

Jean-Claude YON

Le Second Empire - (3e éd.)

Armand Colin, 2022, 424 p.

 

Le Second Empire (1851-1870) a longtemps pâti d’une mauvaise réputation. Pendant des décennies, on n’a retenu du règne de Napoléon  III que le coup d’État du 2  décembre 1851, l’affairisme, la «  fête impériale  » et le désastre de Sedan. Même si cette «  légende noire  » n’a plus vraiment cours, l’histoire de la France des années 1850 et 1860 reste encore pour partie méconnue.
Le présent ouvrage, qui ne cherche ni à réhabiliter ni à condamner le Second Empire, a pour but de brosser le portrait d’une époque, plus encore que d’un régime, en s’efforçant de respecter sa richesse et sa diversité. Envisageant ces vingt années sous trois angles différents, il analyse l’histoire politique du régime, étudie la société française sous Napoléon  III, et dresse un panorama de l’histoire culturelle de la période. La variété des thèmes abordés et la multiplicité des approches permettent ainsi de dépeindre la France de Morny et d’Haussmann, de Schneider et de Boucicaut, de Claude Bernard et de Rosa Bonheur.
La première édition de cet ouvrage a reçu le prix Napoléon  III de la Ville de Boulogne-sur-Mer et le prix Second Empire de la Fondation Napoléon. La présente édition, revue et augmentée, intègre les recherches les plus récentes sur la période.

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2022_Silva Couto_vignette

 

Dejanirah COUTO et Filipe CASTRO (éd.)

Proceedings of the Third International Eurasian Maritime History Congress. On history of Shipbulding (10-11 mai 2018)

 

The Proceedings of the III International Eurasian Maritime History Congress on History of Shipbuilding bring together twenty-two papers by international scholars, with a special emphasis on Turkish abd Portuguese seafaring, two maritime cultures with separate but parallel histories of exploration, trade, and scientific abd technological development.

The cultural heritage is an intangible but integral part of the environment, and it is sometimes referred to as the soul of a landscape. Maritime history and archaeology studies ships, boats, their construction and the landscapes where they sail. Ships are perhaps the most exciting machines built by society. They are inhabited and they carry ideas, things, and people across bodies of water. Studying them puts us in contact with stories of technological innovation, the struggle to understand the physical world, and the dreams and hopes of the people that built, sailed, and sometimes lost them.

 


 

Péquignot ouvrage 2022

Stéphane PEQUIGNOT et Yann POTIN (dir.)

Les conflits d’archives. France, Espagne, Méditerranée

PUR, collection « Histoire », série « Archives, histoire et société »,

Rennes, 2022, 342 + VIII p.


Les archives ont suscité et suscitent encore de très nombreux conflits. Mais quelles en sont les circonstances et les raisons? Quels acteurs prennent part aux disputes autour des archives ? Sous quelles formes et avec quels effets ? Fruit du programme « Conflits d'archives », ce livre propose une approche comparatiste, diachronique et pluridisciplinaire des processus conflictuels envisagés dans leurs diverses dimensions : politique, juridique, sociale, symbolique et mémorielle. La création et la configuration des archives, les archives de minorités et d'associations, l'ouverture et les destructions des archives sont tour à tour examinées dans cette perspective.

Vingt historiens, archivistes, anthropologues et juristes développent des études de cas situées en France, en Espagne et en Méditerranée, de la fin du Moyen Âge au temps présent. Par la voie originale des conflits, l'ouvrage entend contribuer au vigoureux renouvellement actuel des recherches menées sur les archives et leur histoire.


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Histoire culturelle de la France XIX

Jean-Claude YON

Histoire culturelle de la France au XIXe siècle

Armand Collin, 2e édition

Paris, 2021

 

Dresser un panorama culturel de la France de 1814 à 1914, sans négliger l'apport de la Révolution et de l'Empire, telle est l'ambition de cet ouvrage où l'on croise aussi bien Alexandre Dumas que Marie Curie, Louis Hachette qu'Edouard Manet, le curé d'Ars que Sarah Bernhardt. Des monarchies constitutionnelles à la veille de la Première Guerre mondiale, la France passe d'une culture traditionnelle à une culture de masse, des images d'Epinal et du colportage aux revues de music-hall et au Tour de France - dans un grand tourbillon créatif et au rythme des révolutions de toutes natures.


Appréhendé par le biais de l'histoire culturelle, le XIXe siècle - qui a pu être défini comme " la préhistoire de notre présent " - se révéle ici d'une extraordinaire richesse et porteur d'un héritage qui, rejeté ou assumé, est toujours bien vivant dans la France du XXIe siècle.

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Epidemies et Ephemerides

 

Les Deux livres des
Épidémies et Éphémérides
de Guillaume de Baillou

Editions critique, traductions et notes

Joël COSTE et Hélène MAGGIORI

Les Belles Lettres

Sciences et Humanisme, n°12

Paris, 2021, 800p.

 

Guillaume de Baillou (1538-1616) fut probablement, avec Jean Fernel, le médecin parisien le plus influent de l’époque moderne. Son œuvre fut plusieurs fois rééditée, étudiée et citée jusqu’au cœur du XIXe siècle, où il reçut même le titre d’« Hippocrate français ».
Ses deux livres des Epidémies et Ephémérides ont marqué le renouveau de la pensée épidémiologique à l’époque moderne et inspiré les médecins environnementalistes du XVIIIe siècle qui établirent les fondations de l’épidémiologie et de la santé publique moderne. Ils constituent aussi une source majeure pour l’histoire biologique, médicale et sociale de Paris. L’analyse, saison après saison, des maladies touchant les Parisiens pendant la décennie 1570, les très nombreux cas de maladie rapportés chez des patients souvent nommés, permettent en effet de dresser un tableau sanitaire et social de la ville de Paris peu avant la Ligue d’une précision remarquable.


Précédée d’une introduction et accompagnée d’un appareil de notes destinés à appréhender le texte dans son contexte scientifique, intellectuel, biologique et médical, cette première édition critique des livres des Epidémies et Ephémérides comprend une traduction respectueuse d’une écriture dont la clarté et la précision firent aussi de Baillou un des plus grands écrivains de la médecine occidentale.

Joël Coste est directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études (chaire « Histoire de la médecine », section des sciences historiques et philologiques) et professeur de santé publique à l’Université de Paris.

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Le Vol dans les airs

Nicolas WEILL-PAROT

Le Vol dans les airs au Moyen Âge
Essai historique sur une utopie scientifique

Les Belles Lettres

Paris, 2020, 240 p.

 

Dans les sources médiévales, le vol humain est rarement abordé de front : la tentative catastrophique du moine anglais Eilmer de Malmesbury, la machine à voler rêvée par Roger Bacon ou la nef flottant au-dessus de l’air imaginée par Albert de Saxe et Nicole Oresme font figure d’exceptions célèbres.


Pourtant, cette question des vols fut un véritable défi intellectuel pour la pensée médiévale. Qu’ils soient portés par la force naturelle des oiseaux, par les esprits (âmes, anges ou démons) ou encore par l’ingéniosité humaine, les vols mettent en jeu de riches spéculations explicites ou indirectes. Et ce fut une gageure pour la science scolastique de penser le possible maintien d’un corps lourd dans l’air par projection, grâce au feu ou à l’air chaud, grâce au magnétisme ou par l’effet de l’horreur du vide.


Dans cet essai historique original, Nicolas Weill-Parot enquête sur la confrontation de la science avec la magie, la technique ou la théologie. Travaillant au plus près de nombreuses sources, il trace une nouvelle histoire de la pensée du vol dans les airs : celle de la conceptualisation scientifique d’une réalité inaccessible.

 

Nicolas Weill-Parot est professeur à l’École Pratique des Hautes Études (EPHE, PSL), à la Section des sciences historiques et philologiques, et est titulaire de la chaire « Histoire des sciences dans l’Occident médiéval ». Ses recherches portent sur la rationalité scientifique médiévale et ses confins.

 

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