Nouvelles Parutions

Laetitia Loviconi et Antoine Pietrobelli (dir.)

Corps et âme. Leurs interactions selon les médecins et les philosophes de l’Antiquité à l’époque moderne

Publications de l’École Pratique des Hautes Études, Nouvelle Bibliothèque de l’École des Hautes Études. Sciences historiques et philologiques | 2, 2025, 326p.

ISBN: 978-2-492861-22-2

 

Comment l’âme interagit-elle avec le corps ? Ces deux entités sont-elles unies ou séparées ? Quel est leur point d’intersection ou quels sont les médiateurs entre le corps et l’âme ? Le présent volume, qui s’inscrit dans la perspective d’une histoire intellectuelle et conceptuelle au long cours, regroupe onze contributions qui explorent comment différents auteurs, depuis l’Antiquité jusqu’au xviiie siècle, ont questionné et analysé les modalités d’interaction et d’union du corps et de l’âme. Les contributions sont regroupées en fonction de leur période (Antiquité, Moyen Âge, période moderne) et abordent les sujets suivants : les relations physiologiques qu’entretiennent le corps et l’âme considérés dans leur globalité, la question des facultés végétales et végétatives qui traversent les différentes espèces vivantes, la nature de certains médiateurs comme le pneuma ou spiritus et les species ou encore ce que révèlent les contextes pathologiques sur ces liens entre le corps et l’âme. 

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Sarah Fargeon et Giacomo Corazzol (dir.)

Publications de l’École Pratique des Hautes Études,  Nouvelle Bibliothèque de l’École des Hautes Études. Sciences historiques et philologiques | 3, 2025, 360p.

ISBN: 978-2-492861-19-2

L’étude des manuscrits en caractères hébraïques a une longue histoire à l’École pratique des hautes études. En 2009, Judith Olszowy-Schlanger et ses doctorants se sont engagés dans l’organisation d’une journée visant à réunir élèves et chercheurs, venant de l’EPHE-PSL et de l’extérieur, tous spécialistes des manuscrits hébreux. Cette première rencontre a inauguré les Journées d’études doctorales et postdoctorales en paléographie et codicologie hébraïques qui, depuis, se sont tenues chaque année sans interruption.

Ce volume recueille douze études liées aux dix premières années des Journées et s’articule autour de quatre axes principaux : I. Codicologie et paléographie ; II. Genizah du Caire ; III. Textes retrouvés ; IV. Transmission des savoirs.

Parmi les sujets abordés dans ces études, on trouvera : les encres noires au Moyen Âge ; les bibles hébraïques produites en Italie au xiie siècle ; l’étude de la main d’un scribe italien de la fin du xiiie siècle ; l’histoire de l’acquisition des fragments de la Genizah à la Bibliothèque Bodléienne ; un mémorial de la Genizah du Caire (ca 1300) ; les stèles hébraïques de l’abbaye de la Trinité de Venosa ; les fragments bibliques conservés à Colmar ; les écritures en caractères hébraïques du fonds Datini ; les œuvres philosophiques de Šem Ṭov Falaqera ; un manuscrit copié au xive siècle contenant des rudiments d’Ars musica en hébreu ; le Targum Pseudo-Yonatan ; une histoire des chercheurs engagés dans le champ des études juives au sein de l’EPHE-PSL.

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Marc Dietrich

Othmar LUSCINIUS. Grunnius Sophista – Grogneur le Sophiste

Droz, 2025, Collection Travaux d’Humanisme et Renaissance, 408p.,

ISBN: 978-2-600-06601-3

 

En décembre 1522, l’humaniste strasbourgeois Othmar Nachtgall (v. 1480-1537) fait paraître, sous son pseudonyme « Luscinius », un curieux dialogue néo-latin qui interroge à la fois le rôle de la poésie et la condition respective de l’homme et de l’animal. Le Grunnius Sophista, exemple précoce de dialogue animalier à la Renaissance, met en scène la rencontre incongrue entre Misobarbarus, défenseur des « bonnes lettres », et Grunnius, ancien sophiste transformé en cochon qui pourfend l’érudition, tout en maîtrisant ses usages. Ce dialogue satirico-philosophique est suivi d’une amplification facétieuse du Testamentum porcelli, document anonyme de la fin de l’Antiquité d’où vient le personnage du cochon-sophiste. Ces textes foisonnants forment une œuvre originale et polyphonique, placée sous la tutelle d’Érasme. Le présent livre en fournit l’édition et la traduction française, il retrace le parcours de son auteur, explore la genèse et analyse les enjeux culturels du « diptyque de Grunnius ».

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Jean-Claude Yon, Patrice Veit, Philippe Gumplowicz et Caroline Moine (dir.)

Le Fidelio de Beethoven. Transferts, circulations, appropriations (1798–XXIe siècle)

Presses Universitaires du Septentrion, 2024, 384 p.

ISBN: 978-2-7574-4236-4

 

Unique opéra de Beethoven, Fidelio, composé entre 1804 et 1814, présente une vision héroïque de l’amour conjugal, en même temps qu’il dénonce l’arbitraire et célèbre la liberté. Laissant rarement indifférent, cet opéra ouvre de multiples pistes de réflexion dont cet ouvrage, issu d’un projet de recherche collectif franco-allemand, souhaite donner un aperçu le plus stimulant et original possible.

Chercheuses et chercheurs de différentes disciplines (musicologie, histoire, droit, littérature), représentants de la scène musicale et théâtrale (metteuses et metteurs en scène, interprètes) interrogent les transferts, circulations transnationales et appropriations dont Fidelio a fait l’objet, de sa genèse jusqu’à nos jours, en Europe et sur d’autres continents. Dans une perspective d’histoire culturelle, une lecture esthétique et philosophique de l’œuvre est mise en perspective avec l’analyse des contextes socio-culturel et politique des multiples productions, exécutions et réceptions de Fidelio.

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Parentés électives. Figures et pratiques de la filiation en histoire de l’Art.

Alphil PUS, 2024, 232 p.

ISBN: 978-2-88930-659-6

 

Avec les contributions de :

Marine Thébaud, « Réflexions sur la filiation artistique du Cavalier d’Arpin à travers la peinture de batailles » et

Aude Briau, « Martin Schongauer (vers 1445-1491) et Albrecht Dürer (1471-1528) : un demi-siècle d’une filiation indirecte ».

 

Dans sa biographie de Piero di Cosimo, Giorgio Vasari nous apprend que le peintre florentin, fils d’un orfèvre nommé Lorenzo, était élève de Cosimo Rosselli « dont il porta toujours le nom, parce qu’il regardait plutôt comme son véritable père celui qui avait procuré l’indépendance et le talent, par ses leçons, que celui dont il n’avait reçu que la vie ». Aux liens du sang, Piero préfère donc une filiation artistique et l’égide d’un maître. Par cette substitution, il se présente en héritier d’un illustre prédécesseur et valorise son propre travail.
À l’instar de Piero di Cosimo, nombre d’artistes se choisissent des figures tutélaires – ou désignent des disciples – dans un objectif d’autopromotion ou de légitimation. Les historiennes et historiens de l’art comme les critiques établissent également des parentés artistiques pour saisir ou construire les rapports de proximité entre personnalités créatrices ou entre mouvances plus larges. Omniprésente en histoire de l’art, la notion de filiation n’a pourtant jamais fait l’objet d’un examen terminologique. À travers l’Europe, du Moyen Âge au XXe siècle, au croisement d’une multitude de techniques – peinture, sculpture, architecture, gravure, dessin, enluminure, orfèvrerie –, les textes rassemblés ici étudient les figures et les pratiques de la filiation artistique. Cet ouvrage initie ainsi une réflexion sur le sens et les enjeux de ces parentés électives.

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